Les nuisibles 

(sauf abeilles)

L'abeille

Espèce protégée 

LES ABEILLES A MIEL

Apis est un genre qui regroupe sept à neuf espèces d'insectes sociaux de la famille des Apidés (Apidae) et produisant du miel. C'est le seul genre de la tribu des Apini. Les membres de ce genre sont communément désignés par le terme abeille ou abeilles à miel, un terme qui inclut aussi des espèces d'autres genres.

 

La reine

La reine est le seul individu femelle fertile de la colonie. Elle provient d'un œuf fécondé identique à celui d'une ouvrière, mais pondu dans une cellule spéciale (cellule royale) plus vaste et ronde -- et non hexagonale comme celle des ouvrières. Tout au long de son développement, la larve sera nourrie exclusivement à la gelée royale, et c'est ce régime, et lui seul, qui lui permettra de devenir une reine. Les reines sont produites exclusivement au printemps, soit pour remplacer une reine vieillissante ou malade, soit pour un essaimage (qui n'a lieu que si la colonie est prospère et la météo favorable). Il semble que cela soit la transmission d'hormones par la reine, qui les dépose avec ses pattes en permanence dans la ruche qui soit le facteur déterminant son remplacement par la construction de cellules royales. Peu de temps après sa naissance, la jeune reine va entreprendre des vols nuptiaux. Elle va rejoindre un point de rassemblement, où se réunissent les mâles du voisinage, assurant ainsi la diversité génétique. Elle va s'accoupler avec plusieurs mâles, en plein vol, jusqu'à ce que sa spermathèque soit remplie. Les mâles qui l'auront fécondée vont tous mourir peu de temps après l'accouplement, leurs organes génitaux ayant été arrachés (leur rôle est terminé). La reine va conserver tout ce sperme dans sa spermathèque et restera ainsi fécondée pour le restant de sa vie (de quatre à cinq ans).

Elle possède un abdomen plus allongé que celui des simples ouvrières. Ce même abdomen possède moins de poils, lui permettant, de par sa taille, de pondre plus facilement dans chaque alvéole. Contrairement aux ouvrières, le dard de la reine ne possède pas de crochets et ne reste ainsi pas accroché dans la peau d'un animal lors d'une piqûre (évitant à la reine de mourir).

Il est rare de pouvoir observer une reine à l'extérieur, alors qu'il est relativement facile de la remarquer à l'intérieur d'une ruche : entourée de nombreuses ouvrières qui la protègent et la nourrissent.

 

Les ouvrières

Ce sont les individus les plus nombreux de la colonie (plus de 40 000 en général), et ce sont des femelles stériles dont le fonctionnement ovarien est bloqué là aussi par la quantité d'hormones émise par la reine. Une ouvrière d'hiver vit quelques mois et une ouvrière d'été quelques semaines seulement. Les ouvrières fournissent la nourriture pour toute la colonie.

 

Les faux-bourdons

Les mâles, appelés aussi faux-bourdons ou encore abeillauds, sont plus volumineux que les femelles et ils sont produits du printemps au début de l'été. Ils ne participent pas à la récolte du nectar ou du pollen, ayant une langue trop courte pour butiner les fleurs. Ils n'ont pas de dards, donc ils sont sans défense. Ils ne sécrètent pas de cire d'abeille, de venin ou de gelée royale. Pour certaines espèces, on en compte environ 2 500 par colonie, ils proviennent du développement d'ovules non fécondés : ils sont donc haploïdes et n'ont pas de père. Ils ne sortent habituellement que pour la période de reproduction.

Leur rôle se limite strictement à la fécondation des jeunes reines (vol nuptial). Ceux qui ont la « chance » de s'accoupler à une reine meurent peu de temps après. Quant aux autres faux-bourdons, les ouvrières cessent à la fin de l'été de nourrir ces bouches inutiles et, de plus en plus affaiblis à mesure que l'automne approche, ils finissent par être impitoyablement rejetés de la ruche et par mourir, épuisés. Ils ont des yeux qui comportent 7000 facettes.

 

Les larves

L'œuf fécondé est pondu par la reine au fond d'une cellule. Il éclot trois ou quatre jours après la ponte. La larve est d'abord nourrie avec de la gelée royale, liquide sécrété par les glandes nourricières des ouvrières, puis par un mélange de pollen et de miel. Dix jours après la ponte, la larve a fini sa croissance, la cellule est operculée avec de la cire. La larve s'enveloppe d'un cocon. Douze jours plus tard, une jeune abeille sort enfin de sa cellule, elle a sa taille et son aspect définitifs. Trois semaines environ se sont écoulées depuis la ponte.

 

La Colonie

Les abeilles produisent du miel grâce au nectar qu'elles récoltent sur les fleurs. Pour cela, elles le portent dans leurs laves en attendant qu'elles arrivent à la ruche.

À l'intérieur d'une colonie, il y a division du travail et ces différentes activités sont effectuées par des ouvrières d'âges différents. Au cours de sa vie, une ouvrière change de tâche.

En été, la vie d'une ouvrière est brève (5 à 6 semaines) et elle occupe les postes suivants au cours de sa vie :

- nettoyeuse : 24 heures après sa « naissance » (mue imaginale), elle nettoie les alvéoles libérés à la suite des éclosions.

- nourrice : à partir du 4e jour, elle nourrit les larves âgées ; au 6e jour, elle nourrit les larves jeunes avec la gelée royale qu'elle est capable de régurgiter.

- travailleuse d'intérieur : du 10e au 18e jour, l'ouvrière s'occupe indifféremment :

- de la mise en réserve des récoltes (pollen et nectar), elle est magasinière,

- de la ventilation de la colonie, elle est ventileuse et contribue à l'évaporation de l'eau contenue dans le nectar qui se transforme en miel

- de l'operculation des alvéoles,

- de l'entretien : nettoyage, rejet à l'extérieur des corps étrangers, des individus morts et mal formés, calfeutrage des fentes avec de la résine récoltée sur certains bourgeons : la propolis. Pendant cette période, les jeunes ouvrières apprennent à s'orienter à l'extérieur et à retrouver leur colonie.

 - cirière : les glandes situées sous l'abdomen peuvent sécréter de la cire à partir du 21e jour. La cire apparaît sous forme de petites plaques entre les quatre derniers segments de l'abdomen. Les ouvrières cirières la malaxent à l'aide de leurs mandibules et travaillent alors en groupe à l'édification des nouveaux alvéoles.

- gardienne et rappeleuse : c'est aussi vers le 18e jour que l'ouvrière devient capable de défendre l'entrée de la colonie ou bien d'assurer l'expulsion des mâles devenus inutiles. C'est à ce moment qu'elle peut en relevant son abdomen et en battant des ailes, émettre des odeurs (grâce aux glandes de Nassanov) qui assurent l'orientation des plus jeunes ouvrières, elle assure alors la fonction de rappeleuse. Ce sont également des ouvrières âgées de trois semaines qui soignent et nourrissent la reine.

- butineuse : à partir du 20e jour et jusqu'à sa mort, l'ouvrière participe à la récolte du nectar et du pollen. Elle visite les fleurs, suce le nectar qu'elle transporte dans son jabot avant de le régurgiter. Dans le jabot, le nectar subit un début de digestion qui contribue à le transformer en miel.

Il faut butiner environ 5 500 000 fleurs pour obtenir un kilogramme de miel. Suivant les besoins, elle récolte aussi du pollen. Avec ses mandibules, elle broie alors les anthères des étamines puis, grâce à l'adaptation de ses pattes postérieures, avec ses brosses, elle rassemble les grains de pollen en une grosse pelote qu'elle place dans la corbeille où de longs poils la maintiennent. À son retour, la butineuse dépose elle-même sa récolte ou la confie à une magasinière.

C'est aussi à son retour qu'elle indique à ses compagnes, par des danses, la distance et la direction de sa zone de récolte. D'autre part, l'odeur dont l'abeille est imprégnée renseigne les autres sur l'espèce des fleurs butinées.

Une observation attentive d'une colonie montre cependant qu'en temps normal un grand nombre d'abeilles ne font rien de spécial, comme une main d'œuvre en réserve procurant à la colonie une faculté d'adaptation.

 

L'essaimage

Les colonies les plus prospères se reproduisent par essaimage. Au début du printemps, quelques cellules à reine sont produites. Peu de temps avant la naissance des reines, l'ancienne reine quitte la ruche avec la moitié des effectifs de toutes les catégories d'ouvrières pour former un essaim : au moment du départ, toutes les ouvrières se sont gavées le jabot de provisions et elles ne peuvent donc pas piquer : un essaim est donc inoffensif et le reste en principe tout le temps de son voyage. Avec le premier essaim partira la reine fécondée. L'essaim cherchera a trouver un autre abri pour établir sa ruche ou, plus rarement en créera une ex nihilo sur les branche d'un arbre, sur une falaise …

Dans la ruche, la première reine qui naît tue immédiatement toutes ses rivales qui sont encore dans leurs cellules (sauf dans les colonies très importantes ou les abeilles doivent préserver les jeunes reines afin d'essaimer encore deux fois). Il ne peut en effet y avoir qu'une reine par colonie. Une semaine plus tard, elle effectue son premier vol nuptial.

Une colonie peut produire, entre le début du printemps et le début de l'été, jusqu'à trois essaims, ils sont dits respectivement primaire, secondaire et tertiaire.

 

La pollinisation

Consommatrice de pollen et de nectar les abeilles participent au transport du pollen des fleurs qu'elles visitent et assurent ainsi la pollinisation de nombreuses espèces de plantes à fleurs sauvages ou cultivées. Elles sont particulièrement utiles dans les vergers ou même parfois pour assurer la pollinisation dans des cultures sous serres. Étant des insectes, elles sont parfois sensibles aux traitements phytosanitaires utilisés pour lutter contre certains ravageurs. À ce titre, leur bonne ou mauvaise santé peut être considérée comme un bon témoin de la qualité des pratiques agricoles et de leurs conséquences sur le milieu naturel.

« Si l'abeille venait à disparaître, l'homme n'aurait plus que quelques années à vivre ». Cette citation attribuée à Albert Einstein illustre l'interdépendance des espèces. L'ensemble des pollinisateurs (essentiellement les insectes mais aussi certains mammifères et oiseaux) assurent la reproduction de 80% des espèces végétales, parmi lesquelles se trouvent près de 35% des ressources alimentaires mondiales.


Essaimage

Nid

La guêpe 

La guêpes

La Guêpe est un insecte appartenant à l'ordre des Hyménoptères.

Aujourd'hui, plus de 200 000 espèces ont été décrites dans le monde, représentant qu'une partie des espèces existantes.

On peut classer les différentes espèces de guêpes en deux catégories:

- Les guêpes solitaires vivent et travaillent seules : la plupart ne construisent pas de nids. Toutes les guêpes solitaires adultes sont fertiles. Ce sont souvent des guêpes parasitaires qui pondent leur œuf dans d'autre insectes en se développant au détriment de celui ci.

De plus en plus utilisée en lutte biologique pour parasiter d'autres insectes nuisibles.

- Les guêpes sociales vivent en colonies. Toutes construisent un nid, plus ou moins élaboré, pouvant contenir en fin de saison plusieurs milliers d'individus. La colonie a une organisation de type REINE - OUVRIÈRES stériles avec naissance de mâles et de femelles fécondes à une période précise de l'année.


Principales espèces de Guêpes Sociables visibles en France

 

Intéressons nous aux guêpes sociales (celles qui vivent en groupe) car ce sont elles qui vont nous importunes tout au long de l'été. Leur nid est celui que l'on connaît généralement en "papier mâché" marron. La guêpe fabrique cette pâte à papier en mélangeant sa salive avec de la cellulose (principal constituant du bois) qu'elle récolte en rognant de façon très superficielle du vieux bois et de l'écorce de jeunes rameaux. Leur nid peut se trouver quasiment n'importe où, occupant tout ou partie du volume disponible, tout en épousant les formes du support. C'est ainsi qu'un nid peut se retrouver dans nos boites aux lettres, envahir une double cloison, un plafond, un cabanon de jardin, votre cheminée ....et ce ne sont là que quelques exemples ! Chaque année, les guêpes abandonnent leur ancien nid de papier et en reconstruisent un nouveau. Ces nids sont donc à usage unique et ne seront jamais recolonisés l'année d'après.

Si vous avez l'occasion d'avoir un nid vide, observez la façon dont ce nid est construit et vous verrez que la nature fait magnifiquement les choses.

 Les guêpes sont noires et jaunes avec des taches et des dessins caractéristiques pour chaque espèces.

La pubescence (poil) est quasiment nulle ce qui les différencient des abeilles.

Les guêpes ont un resserrement au niveau de l'abdomen, d'où l'expression avoir une taille de guêpe, alors que l'abeille est trapue.

Les guêpes et les polistes mesurent entre 15 et 25 mm.


Cycle de développement et organisation sociale


Contrairement à d'autres insectes sociaux, telles que les abeilles, les fourmis ou les termites, les sociétés de guêpes et frelons sont annuelles.

Au printemps, une femelle fécondée l'année précédente que l'on va appeler improprement la reine, fonde une nouvelle société. Elle choisit un emplacement et commence la construction des premières alvéoles du nid. 

Elle y dépose les premiers œufs et élève les larves qui en sortent.

Après nymphose, ces larves deviennent des ouvrières stériles qui poursuivent la construction du nid et approvisionnent la colonie.

La reine, elle, se consacre alors exclusivement à la ponte

 A la fin de l'été, les œufs donnent des mâles et des femelles fertiles qui seront fécondées..

Aux premiers froids, le nid périclite et toute la colonie disparaît ; seules les femelles fécondées hivernent dans un abri naturel.

Les nids sont fabriqués à partir de bois d'origines diverses, transformés en papier par trituration.

Achevés, ils sont de forme et de tailles variables et peuvent contenir de quelques dizaines à plusieurs milliers d'individus, selon l'espèce. Apparents ou cachés, on les rencontre dans les endroits les plus variés : tronc d'arbres creux, coffrages de volets roulants, cheminées, greniers... à la cime des arbres aussi bien que dans le sol. On les repère surtout grâce aux allées et venues diurnes des ouvrières qui peuvent aller chercher leur nourriture assez loin du nid.

Les besoins en nourriture sont doubles : des substances carnées pour les larves (cadavres d'insectes, fragments de viande ...) et des matières sucrées (fruits) et protéines animales ou végétales (pollens) pour les adultes.

Pour nourrir les larves, les adultes capturent des quantités très importantes de mouches, chenilles et autres insectes (moustiques…)

Nuisances

Elles sont de plusieurs natures :

- Piqûres :

Ces insectes sont piqueurs : Toutes ces guêpes peuvent piquer en injectant un venin à l'aide de leur aiguillon. Contrairement aux abeilles qui perdent leur aiguillon après avoir piqué, les guêpes sont capables d'utiliser plusieurs fois de suite cet aiguillon. L'abeille est capable de retirer son dard du corps d'autres insectes, mais les barbes de lancettes le font s'ancrer profondément dans la peau humaine. De ce fait, l'extrémité de l'abdomen se déchire littéralement, laissant le dard en place. Chez les guêpes, les barbes sont cependant plus petites, ce qui leur permet facilement de retirer leur dard et de l'utiliser à nouveau.(sauf les mâles). Elles utilisent leur aiguillon pour injecter leur venin et sont susceptibles de piquer plusieurs fois.

Ces piqûres très douloureuses peuvent, selon leur localisation, (gorge, cou ...) provoquer des œdèmes entraînant un étouffement parfois mortel.

Des réactions allergiques (choc anaphylactique) très graves, parfois mortelles également, surviennent dans certains cas.

Les piqûres sont tout aussi dangereuses pour les animaux domestiques que pour les humains.

- dégradation et pollution des aliments

- perturbation du cadre de vie, phobie de la prolifération des insectes.

Obligation de traitement

En raison des inconvénients et des dangers qu'ils représentent, les guêpes, frelons et polistes sont responsables de nuisances. Le Règlement Sanitaire Départemental oblige donc les occupants de logements et de locaux de préparation ou de vente d'aliments à prendre les mesures de protection qui s'imposent.


Nid

Le frelon européen

LE FRELON EUROPEEN, Vespa Crabro

Le Frelon Européen est une guêpe sociale qui fait partie de l'ordre des Hyménoptères ressemblant à une guêpe commune mais de taille trois fois plus importante. C'est en fait une guêpe XXL!!!, la plus grosse des espèces de guêpes européennes : la reine atteint jusqu'à 35 mm, les ouvrières sont plus petites avec une taille qui varie de 18 à 25 mm et les mâles de 21 à 28 mm.

 On le reconnaît facilement grâce à son au corps taché de roux voir orangé, de noir et de jaune et à son abdomen jaune rayé de noir ainsi qu'a son vol bruyant.

Le frelon n'est pas un insecte agressif, ni un piqueur spontané. En principe, un frelon n'attaque pas sauf si l'on s'approche trop près de son nid (moins de 3m) ou si l'on s'affole en faisant de grands mouvements à son approche. Il suffit de voir nos voisins allemands qui le protègent depuis de nombreuses années. Il existe des "boites à frelons" que l'on installe dans son jardin !!! Certain même cohabite avec eux dans une pièce de leur maison.

Il est pas rare de voir un frelon rentrer à l'intérieur de nos maisons le soir, attirés vers les fenêtres éclairées. Dans ce cas éteignez la pièce où il se trouve et allumer l'extérieur de votre maison.

Il mène une vie sociale, comme les abeilles et les guêpes, au sein d'une communauté de 100 à 200 individus (certaines colonies peuvent atteindre plus de mille individus) qui vivent et meurent en une seule année.

 

Cycle de vie du Frelon Européen

La colonie regroupe une centaine d'individus autour d'une reine qui pond jusqu'à 3000 oeufs au cours de sa vie. Les larves se développent en une vingtaine de jours pour devenir adultes (imago).

Les frelons ne survivent pas aux premiers froids, à l'exception des jeunes femelles fécondées. Ces futures reines passeront l'hiver à l'abri puis fonderont une nouvelle colonie au printemps.

Au printemps, celles qui ont survécu à l'hiver, créent dans un arbre creux, un mur de pierre, un grenier, une cheminée, une vieille botte de paille, un tas de compost ou de vieux chiffons, un nid avec des fragments d'écorce qu'elles mastiquent et mélangent à sa salive. Elles fabriquent une matière qui ressemble à du vieux carton.

Ces reines vont fonder à elles toute seule une nouvelle société de frelons.

La reine fabrique d'abord une douzaine de petites des cellules de papier, appelées les alvéoles, et pond un oeuf dans chacune d'elles. Les larves éclosent en mai. Bien nourries par leur mère avec une bouillie de chenilles, elles se transforment en nymphes, puis en frelons adultes qui deviendront des ouvrières qui seront stériles. Celles ci s'activent aussitôt à l'aménagement de nouvelles alvéoles, à la recherche de nourriture, à l'entretien du nid...tandis que la reine fondatrice de la colonie pondra jusqu'a la fin de la saison. Une reine fécondée peut produire jusqu'à 40 oeufs par jour.

A la mi septembre, la colonie atteint son pic de développement. La reine pond des oeufs qui se développent en mâles, appeler aussi faux-bourdons et en nouvelles reines de jeunes femelles cette fois fertiles. Les nouvelles reines et les mâles s'accouplent pendant un vol nuptial, après quoi les nouvelles reines fécondées chercher un endroit approprié pour l'hibernation. Aux premiers froids automnaux, les mâles, les ouvrières et la reine de la saison meurent. Seules les jeunes femelles récemment fécondées passeront l'hiver pour constituer de nouvelles colonies donc l'ancien nid n'est jamais ré utilisé.

 

Le nid du Frelon Européen

Le nid, toujours ouvert vers le bas, est généralement construit dans un tronc creux ou sous un abri, parfois dans le sol, mais jamais en haut des grands arbres. Les nids sont souvent composés de 5 à 10 (voire 12) rangées de plateaux superposés constitués d'alvéoles toujours orientés vers le bas. La couleur et les motifs du papier varie selon la fibre végétale collectée par les ouvrières. Les nids construits dans les endroits non protégés sont couverts d'une épaisse enveloppe brune, composé principalement de grosses fibres de bois pourri malaxés, et, par conséquent, très fragile.

 

Régime alimentaire du Frelon Européen

Le frelon se nourrit de mouches et chasse le soir même la nuit tombée. Cet insecte utile est un grand prédateur, et possède un rôle de régulateur écologique important : il se nourrit surtout de mouches, entre 60 et 80 mouches (plus de cinq cents grammes de diptères par jour pour une colonie) mais son menu peut aussi s'agrémenter de ses cousines les guêpes, bien plus envahissantes, et éviter ainsi leur prolifération. Il peut également s'attaquer aux ennemis des cultures, comme les chenilles, les papillons diurnes ou nocturnes, sauterelles, criquets, etc...Il peut également être charognard. Parfois, il mange quelques abeilles, mais c'est un fait rare. Les ouvrières ont besoin d'aliments sucrés tels que la sève des arbres et le nectar. A savoir, les larves de frelons sont en mesure d'exsuder un liquide sucré dont les ouvrières peuvent se nourrir.

Ses fortes mandibules (2 pièces mobiles très dures, placées l'une à droite, l'autre à gauche de la bouche servant comme deux dents, à attraper et à diviser les aliments). jaunes, bordées de noir, peuvent découper la peau des fruits ou détacher des lambeaux de chair sur ses proies (insectes, animaux morts...).

Il est le rapace du monde des insectes


Nid

Le frelon asiatique

Vespa velutina, biologie, histoire, mode de vie

Le frelon asiatique ou Vespa Velutina, comme tous les frelons, vient d'Asie, d'Inde plus précisément. Il a été introduit en France par le commerce de poteries chinoises. Le climat étant similaire à celui des forêts chinoises, il s'est très bien adapté à notre pays. Signalé en 2004 dans le Lot et Garonne, il est depuis arrivé jusqu'en Belgique ; un nid y a été découvert en 2009. Sur notre territoire, c'est la région Aquitaine qui souffre le plus de son invasion.

Il ne présente pas d'agressivité envers l'humain, il ne s'en prendra à vous que si vous vous approchez trop de son nid et qu'il se sent menacé. N'étant pas attiré par la lumière, il y a peu de chances qu'il pénètre dans votre intérieur en fin de journée à l'inverse de notre frelon. Il est ni plus, ni moins nuisible que ses cousins ; les piqures du frelon à pattes jaunes sont dangereuses dans le cas de piqures multiples, ou placées sur des muqueuses ou en cas d'allergie au venin des hyménoptères. 

Le frelon asiatique est un gros insecte marron à pattes jaunes avec des ailes brunes et des tâches orange sur la tête et l'abdomen. Bien qu'il paraisse gros, il est en réalité plus petit que notre frelon familier, le vespa crabro. Pour être certain de ne pas vous tromper de frelon, l'asiatique a un signe distinctif spécifique : il a le thorax brun noir et le quatrième segment est presque entièrement jaune orangé. Tandis que vespa crabro a le corps recouvert de tâches rousses, noires et jaunes avec un abdomen entièrement jaune rayé de noir.

Les ouvrières mesurent  20 à 25 mm et les reines 30mm.

Cycle

En février-mars, c'est la fin de l'hibernation ; les reines fondatrices commencent un nouveau nid. Elles pondent et veillent leurs premières larves qui deviennent des ouvrières et qui ensuite développent le nid.

En mai, les premières ouvrières s'activent à développer le nid. En juillet c'est l'apogée jusqu'en septembre/ octobre où les reines et les mâles quittent le nid, celui-ci s'éteignant dans les semaines suivantes. A l'automne, lorsque reines et mâles quittent le nid, les reines, fécondées, partent hiberner. Les mâles ne reviendront pas, car ne survivront pas à l'hiver. Au printemps suivant, les reines construisent un nouveau nid et reproduisent le cycle.

Particularité biologique, les reines sont fécondées par des mâles et stockent la semence dans leur spermathèque (poche qui contient les spermatozoïdes). Les femelles pondent des œufs fécondés et donnent naissance à d'autres femelles. Mais lorsqu'elles n'ont plus de spermatozoïdes, tout comme les femelles vierges, elles donnent des œufs non fécondés, donc des mâles. Ainsi l'absence de fécondation peut conduire à la mort de la colonie.

Le nid 

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les nids ne sont pas exclusivement en zone agricole. En effet 49% ont été identifiés en zone urbaine contre 43% dans nos campagnes.

Il est construit en hauteur, à plus de 10 mètres dans 75% des cas observés en France, sur un arbre. Edifié en plusieurs étapes très étudiées et toujours dans le même ordre. Il est constitué d'écorces et de bois tendre ; les morceaux sont mâchés, imbibés d'eau, de salive, pétris grâce aux mandibules. Les boulettes ainsi formées donnent de la pâte qui est étalée en plusieurs couches ressemblant à du carton. Ayant besoin de beaucoup d'eau à la fois pour construire son nid mais également pour nourrir ses larves, le frelon asiatique s'installera toujours près d'un point d'eau (rivière ou fontaine).

A l'automne, les mâles et les reines quitteront le nid qui sera laissé à l'abandon, les reines fondatrices allant ailleurs pour construire le leur.

L'entrée du nid est latérale, contrairement au nid de vespa crabro. Si d'ordinaire sa taille n'excède pas 60cm, on a déjà observé des nids atteignant 1 mètre de hauteur et 80 cm de largeur. Presque toujours construit dans les arbres (90%), il se peut que le nid de vespa velutina se trouve dans une cavité murale ; on le repère par le bruit des allées et venues des individus.

Alimentation

Alors que les abeilles se nourrissent de pollen, vespa velutina se nourrit de protéines qu'il trouve dans la chair des insectes, et notamment des abeilles.

Le frelon asiatique s'attaque essentiellement à Apis mellifera et à Apis cerana. Il agresse ses proies en les attendant en vol stationnaire devant la ruche, les décapite, les dépèce sans pitié et ramène le thorax riche en protéines pour nourrir ses larves. Un frelon asiatique tue une abeille en quelques minutes ; si plusieurs frelons s'y mettent, ils peuvent détruire une ruche en peu de temps. D'autant que ces abeilles éliminées revenaient pour alimenter la colonie ; vous comprenez la double problématique : éradication d'abeilles + manque de nourriture pour la ruche. Une fois les gardiennes supprimées, le frelon asiatique pénètre dans la ruche pour s'attaquer au couvain et terminer son éradication.

En éliminant autant nos petites abeilles, Vespa velutina est en train de déséquilibrer toute l'agriculture et bien plus encore. L'abeille étant pollinisatrice de plus de 20000 espèces de plantes sur notre continent, dont 40% de fruits, légumes et oléagineux, nous nous devons de la protéger. L'abeille a un rôle capital dans l'équilibre de l'écosystème. De l'orchidée dont elle est la seule pollinisatrice, aux plantes rares et à toute l'agriculture maraîchère, elle est indispensable à notre survie.

Notre devoir est de veiller sur nos abeilles, en veillant à ce que le frelon asiatique stoppe son massacre.

En chine, les abeilles ont développé une technique pour stopper ces invasions meurtrières : elles entourent le frelon et battent des ailes, ce qui a pour conséquence d'augmenter la température de la ruche : Arrivé à 45 °C, le frelon meurt d'hyperthermie. Si cette technique est très efficace, en revanche trop répétée elle affaiblit la colonie car elle demande beaucoup d'efforts et détourne les ouvrières de leur travail.

Outre les abeilles, l'alimentation du frelon asiatique se compose d'insectes comme les papillons, chenilles, fourmis et pucerons. En automne, il s'attaque aussi aux fruits, tout comme vespa crabro et peut faire de jolis ravages dans les vergers.

En Europe, il n'existe pas de prédateurs ou de régulateurs du vespa velutina.


Nid

La chenille processionnaire

LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE DU PIN

La chenille processionnaire du pin est la larve d'un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Elle fait partie de l'ordre des Lépidoptères (papillon), de la famille des Notodontidae et de sous-famille des Thaumetopoeinae.

Le papillon qui est la forme "adulte" de la chenille, éclos durant l'été entre juin et septembre selon le climat.


La femelle papillon recherche un pin (pin noir d'Autriche, laricio de Corse, Salzman, pin de Monterey, maritime, sylvestre et pin d'Alep) et dans une moindre mesure un cèdre pour y pondre ses oeufs

Les oeufs sont déposés en rangées parallèles par paquets de 150 à 320 formant un manchon gris argenté recouvert d'écailles, long de 2 à 5 centimètres sur les rameaux ou les aiguilles de pin.

Les papillons sont nocturnes et ne vivent généralement pas plus d'une nuit. Le papillon est gris avec des motifs noirs et des taches blanchâtres. Le mâle-papillon peut voler jusqu'à 50 km et 3 à 4 km seulement pour une femelle.

L'éclosion a lieu cinq à six semaines après la ponte. Elle donne naissance à des chenilles qui muent trois fois avant l'hiver à des dates variant selon la région probablement liées à l'humidité, à la température ainsi qu'à l'amplitude thermique. Les pics de température (chaud ou froid) peuvent stopper provisoirement l'alimentation de la chenille.

Plus on monte vers le nord et en altitude, plus la larve se développe lentement, en abrégeant la diapause nymphale.

Les jeunes chenilles tissent des pré-nid où elles passent la journée. Les larves commencent à manger le limbe des aiguilles de pin.

Ces premiers abris légers peuvent passer inaperçus. Attention, une touffe d'aiguilles qui jaunit en est la principale manifestation. Dès que la zone autour de leur abri n'offre plus assez de nourriture, les chenilles émigrent plus haut dans l'arbre et reforment un nouveau nid. C'est ainsi que par de belles journées ensoleillées, on peut les voir en procession sur le tronc ou les branches d'un pin. Elles vivent en colonies de plusieurs centaines de chenilles.

À ce stade, elles ne sont pas encore urticantes.

Au quatrième stade larvaire, elles forment un nid volumineux d'hiver définitif, construit côté sud pour profiter des rayons du soleil. Elles en sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en « procession » suivant un fil de soie qui leur permet de rentrer au nid. La cohésion de la file en déplacement est assurée par le contact de la tête d'une chenille avec les poils de l'abdomen de celle qui la précède. Grâce aux rayonnements solaires, la température à l'intérieur du nid peut être supérieure de plusieurs degrés à la température ambiante.

Au printemps, les chenilles en procession conduite par une femelle, quittent l'arbre pour aller s'enfouir dans le sol à quelques centimètres sous terre (5 à 20 cm) dans un endroit bien ensoleillé. Les processions peuvent se déplacer jusqu'à 40 m.

Les nymphes peuvent être transportées avec les végétaux dans leur milieu de croissance, infesté par des nymphes enterrées. Toute plante cultivée à proximité d'arbres infestés peut porter la nymphe dans son système racinaire. Chaque chenille va tisser un cocon individuel dans lequel aura lieu la transformation en chrysalide puis en papillon. Le développement s'interrompt alors pour une durée variable, lors d'une diapause, qui durera jusqu'à un mois avant la date localement favorable pour la sortie des adultes. En cas de températures trop basses ou trop élevées au moment de la morphogenèse, la diapause peut durer plusieurs années (2 à 4 ans).

Les chrysalides transformées en papillon sortent de terre. Le cycle peut alors reprendre par accouplement de la femelle et du mâle qui meurt un ou deux jours après, alors que la femelle s'envole vers une branche pour pondre ses 70 à 300 oeufs avant de mourir aussi. Les petites chenilles éclosent 30 à 45 jours après la ponte.

Cet insecte est connu pour le mode de déplacement de ses chenilles en file indienne. Elles se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins, mais aussi de cèdres, provoquant un affaiblissement important des arbres.

Les processionnaires du pin sont brunes avec des taches orangées. Recouvertes de poils, leur pouvoir urticant provient d'une fine poussière qui se détache de plaques situées sur le dos et la partie postérieure de la chenille.

 

Connaitre le Cycle Biologique de cette chenille urticante nuisible pour mieux la combattre

Le cycle biologique de cet insecte est annuel. On peut le présenter schématiquement en 8 étapes :

1. À partir de mi-juin, un soir d'été, les papillons de la processionnaire sortent de terre. Mâles et femelles s'accouplent, puis les mâles meurent un ou deux jours après.

2. La femelle s'envole et dépose entre 70 et 300 oeufs sur les aiguilles de pin. Puis elle meurt à son tour.

3. Les chenilles éclosent 30 à 45 jours après la ponte. Elles se nourrissent avec les aiguilles du pin, et sont reliées entre elles par un fil de soie.

4. Au cours de leur croissance, les chenilles changent de couleur et se couvrent de plus en plus de poils (jusqu'à 1 million).

5. Les chenilles construisent un abri en soie en automne, sur la branche d'un pin. Elles passent l'hiver dans cet abri, et ne sortent que la nuit pour entretenir leur nid et se nourrir.

6. Au printemps, la colonie conduite par une femelle quitte l'abri et se dirige vers le sol. C'est la procession de nymphose : toutes les chenilles se tiennent les unes aux autres et se déplacent en longue file. Une file peut compter quelques centaines de chenilles. Au bout de plusieurs jours, elles s'arrêtent dans un endroit bien ensoleillé et s'enfouissent dans le sol.

7. Deux semaines plus tard, toujours dans le sol, les processionnaires tissent des cocons individuels et se transforment en chrysalides. Elles restent dans cet état pendant plusieurs mois (ou parfois plusieurs années selon les régions).

8. Au bout de quelques mois, chaque chrysalide se métamorphose en papillon, toujours sous la terre. Et puis un soir d'été, les papillons sortent de terre...

 

Comment traiter et éradiquer la chenille de la processionnaire du pin ? Les Techniques de lutte 

 

ATTENTION ! Quelle que soit la méthode envisagée, ne prenez pas de risques inutiles.

 

Consultez les professionnels agréés qui sauront vous proposer la solution la mieux adaptée à votre situation. Ils possèdent les équipements pour se protéger lors de la lutte mécanique et/ou pulvériser l'insecticide sur de grandes hauteurs.

 

La lutte contre les chenilles processionnaires du pin peut prendre différentes formes. Les actions à mettre en oeuvre ne dépendent évidemment pas des dates administratives des saisons, mais sont liées au cycle de l'insecte qui peut varier selon les régions et les conditions climatiques.

Il n'existe aucun moyen de se débarrasser définitivement des chenilles. Les traitements sont à refaire chaque année. En effet, même si l'on détruit toutes les chenilles vivantes sur son terrain, vos arbres seront ré infestés l'année suivante par des papillons pouvant provenir de plusieurs kilomètres. Le papillon mâle peut voler jusqu'à 25 km et le papillon femelle jusqu'à 3 km et de plus les chenilles peuvent rester enfouies dans le sol de quelques jours à 5 années.

Ces traitements annuels doivent donc être maintenus tant que des nids, et donc des papillons, existent dans votre région.

Mesures écologiques

- Améliorer la biodiversité des peuplements (feuillus) afin de freiner la propagation de l'insecte et de favoriser le cortège parasitaire.

- Dans les forêts fréquentées par le public et sous réserve de pouvoir choisir une autre essence, éviter les plantations de pins noirs dans les secteurs favorables à la chenille.

Traitement phytosanitaire biologique (aérien ou terrestre)

- Appliquer un traitement avec un insecticide biologique à base de Bacillus thuringiensis (BT kurtstaki, sérotype 3a3b), bactérie aux propriétés entomopathogènes.

- Agit par ingestion, spécifique des larves de lépidoptères. Respectueux de l'homme et des animaux, préserve la faune utile.

- Traitement à la dose de 40 à 50 milliards UBI/ha en automne (Période idéale : stade L1 à L3).

Traitement phytosanitaire chimique (terrestre)

- Appliquer un traitement avec un insecticide de la famille des benzoylurées : le diflubenzuron.

- Agit par ingestion, perturbe le processus de mue sans arrêter l'alimentation.

- Agit par contact, non-sélectif, à employer en période hivernale (stades L3 et plus). À réserver aux interventions de faible ampleur ou de rattrapage éventuel.

Lutte mécanique

- Couper et brûler les branches porteuses de pontes, pré-nids et nids.

- En cas d'attaque ponctuelle, sur des arbres facilement accessibles. Se protéger soigneusement contre les risques d'urtication (combinaison, masque, lunettes, gants).

Piégeage par confusion sexuelle

- Utiliser une phéromone de synthèse comme leurre : les pièges à phéromones pour capturer les papillons mâles de la processionnaire.

Lutte biologique

- Favoriser l'implantation des prédateurs et parasites : nichoir à mésange...

Il y a peu de prédateurs. Les oiseaux en général ne les mangent pas à cause de leurs poils urticants et de leur mauvais goût. Seul le coucou s'attaque aux chenilles, parfois même dans leur nid, et la mésange chasse la première forme larvaire et parfois lorsqu'elles sont en procession.

Leur principal prédateur est le grand calosome, un carabe, insecte coléoptère vivant ordinairement sur le sol, aux élytres avec des reflets verts métalliques. C'est la larve de calosome, ressemblant quelque peu à une chenille, qui en fait la plus grosse consommation. Elle monte parfois aux arbres pour attraper ses proies. Plusieurs espèces de guêpes ainsi qu'un champignon, le cordiceps, peuvent les parasiter.

 

Dégâts de la chenille processionnaire du pin

Selon l'essence et le type de peuplement, l'intensité des dégâts est très variable.

- En montagne, la processionnaire est uniquement présente sur les versants sud (houppiers ensoleillés, lisières, …).

- Dans les peuplements fermés de plaine, elle colonise essentiellement les lisières, surtout celles orientées sud/sud-ouest. Elle provoque alors que très peu de dégâts à l'intérieur des parcelles :

Pour évaluer correctement la défoliation moyenne, il faut impérativement rentrer de plusieurs dizaines de mètres dans le peuplement. Dans les boisements morcelés ou les jeunes peuplements encore ouverts, la processionnaire trouve un milieu qui lui convient bien, et se maintient plus aisément sur une grande partie du peuplement.

Une défoliation même totale ne provoque pas la mortalité des arbres atteints. Elle entraîne une perte de production qui équivaut au plus (si la défoliation a été totale) à environ une année d'accroissement. Les arbres récupèrent en quelques années. Si leurs conditions de croissance sont satisfaisantes, ils sont parfaitement capables de supporter cette attaque.

Les arbres affaiblis (climat, station, ...) ou susceptibles de subir des défoliations répétées (cas des jeunes plantations) peuvent souffrir plus durablement de ces atteintes, et devenir moins résistants à des attaques d'ennemis de faiblesse tels que les scolytes ou le pissode. Les mortalités, exceptionnellement observées, se produisent à la suite de tels enchaînements.

 

Les Risques des chenilles processionnaires pour l'homme et les animaux

Les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils qui, dispersés par le vent ou par nous-même (tonte de la pelouse, en essayant de détruire une procession...) peuvent provoquer une irritation chez les personnes et les animaux.

La survenue d'effets sanitaires n'implique donc pas nécessairement un contact direct avec les insectes. L'appareil urticant de la chenille processionnaire se met en place au cours du développement larvaire. À partir du troisième stade larvaire (L3), des poils microscopiques urticants apparaissent progressivement sur la partie dorsale des segments abdominaux. Au dernier stade larvaire, ces plages, dites « miroirs », sont entièrement garnies de poils urticants.

Ses poils, très légers et fragiles, se détachent très facilement dès que la chenille est inquiétée ou excitée et peuvent être emportés par le vent. Lorsque le poil se brise, dès le premier contact, la substance urticante et allergisante qu'il contient, la « thaumétopoéïne », se libère provoquant des démangeaisons très vives. Ces irritations se caractérisent par des érythèmes ou des éruptions prurigineux accompagnés parfois d'atteintes oculaires ou pulmonaires voire des réactions allergiques, plus graves telles que les oedèmes de Quincke ou les chocs anaphylactiques.

Les poils sont très présents dans les nids définitifs puisque deux mues y sont effectuées et peuvent rester urticantes pendant plusieurs années s'ils sont préservés de l'humidité.

 

Symptômes cliniques dus à l'exposition directe ou indirecte aux chenilles processionnaires

En cas de contact avec la peau

- Apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons.

- La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d'autres parties du corps.

- Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements.

En cas de contact avec les yeux

- Développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants).

En cas de contact par inhalation

- Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.

En cas de contact par ingestion

- Il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.

- Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire, présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact.

Dans le cas des animaux, si ces derniers lèchent ou touchent les chenilles vivantes, mortes ou bien des restant de nids avec leur museau, ils peuvent souffrir de divers symptômes.

Dans un premier temps, ils couinent, car ils ont mal, se mettent à baver, et même hyper saliver, la langue gonfle et présente des tuméfactions avec un durcissement assez inquiétant.

Sans soins, la langue peut virer au sombre voire violet, et une nécrose peut occasionnellement se produire. Une partie de la langue peut tomber.

Une action rapide du vétérinaire est vitale.

Si les premiers soins consistent en anti-inflammatoires et histaminiques puissants, parfois des antibiotiques, de l'héparine, perfusions, etc. Au stade de nécrose, l'amputation de ce bout de lange doit parfois être envisagée.

Alors si ces chenilles représentent bien un danger sérieux pour les enfants, les personnes allergiques, les chiens et les chevaux, il faut quand même relativiser et ne pas aller jusqu'à l'abattage de son arbre. Il faut bien s'accommoder de ces chenilles, et donc prendre toutes les mesures pour s'en protéger. Les gestionnaires d'espaces publics, parcs, bois et jardins (municipalités, etc.) et les propriétaires privés devraient prendre la mesure de ce danger pour la santé publique, ce qu'ils ne font pas toujours.


Nid

La punaise de lit

LA PUNAISE DE LIT 

La Punaise de Lit ou Cimex Lectularius appelé familièrement Puce des Lits est l'espèce la mieux adaptée aux environnements humains.


On la trouve dans les climats tempérés à travers le monde. Hôtel, chambre d'hôtes, hôpitaux, maison de retraite, crèche, école, dortoir sont les lieux privilégiés de contamination.

Nos arrières Grand Parents connaissaient bien ce nuisible.


L'utilisation massive d'insecticide très puissant comme le DTT et une meilleure hygiène domestique avaient permis d'éradiquer les punaises de lit hors de nos frontières.

Dans les années 70, beaucoup d'insecticides nocifs pour notre santé ont été retirés du marché et l'ouverture des frontières favorisent les déplacements de voyageurs internationaux et leurs bagages amènent ces clandestins sur le sol européen et américain.

Les infestations de maisons et d'hôtels sont en forte augmentation depuis quelques années.

 

Comment reconnaître une punaise de lit ?

La punaise de lit est un insecte visible à l'oeil nu.

Elle ne vole pas, car elle n'a pas d'aile et se déplace en marchant rapidement en pleine lumière, mais pas suffisamment pour échapper à la vue d'un observateur attentif.

Elle possède des poils microscopiques qui lui donne un aspect légèrement rayé.

La puce de lit adulte est de couleur brun-rouge, avec un corps ovale et aplati.

 

En gros, La Cimex ressemble à une lentille verte après cuisson.

Sa forme aplatie caractéristique, lui permet de se glisser dans des anfractuosités de la taille de l'épaisseur d'une carte de crédit.

Par contre après son repas, une fois la punaise gorgée de sang, elle ressemble à un pépin de pomme.

La punaise de lit adulte mesure de 5 à 8 mm de long.

Les nymphes sont translucides et de couleur plus claire. En devenant adulte, elle devient de plus en plus foncée et opaque.

À l'âge adulte, on la compare souvent à une lentille ou à un pépin de pomme.

 

De quoi se nourrit la punaise de lit ?

La punaise de lit se nourrit essentiellement de sang humain.

Comme toutes les punaises, elle possède un appareil buccal piqueur-suceur transformé en rostre long, conçu pour piquer et sucer le sang sous le corps. Grâce à ce rostre qui est une sorte de tube allongé à 2 entrées, la punaise perce notre peau pour injecter un peu de salive qui contient un anesthésiant afin de réduire la douleur de la piqûre et avec l'autre tube, un anticoagulant pour fluidifier notre sang. Avec ce système, notre punaise se fait un festin de reine coulant à flots.

 

Où se cachent les punaises de lits ?

Le jour, elle se cache dans les fentes des planchers, dans les recoins des habitations et dans les lits. Si on l'a dérangée ou si on allume la lumière, elle se faufile rapidement pour se dissimuler.

Son activité est principalement nocturne. Cependant, une femelle affamée peut piquer le jour.

Même si vous ne la voyez pas, sa présence peut se détecter sur vos draps par des traces de sang ou des points noirs (comme si on avait secoué un stylo à plume) ou bruns sur le matelas, le sommier ou les murs. Ce sont simplement leurs déjections qui parfois entraînent une odeur bizarre dans la pièce.

Leur longévité varie de 4 mois à un an. Les punaises de lit ont une espérance de vie d'un an et une femelle peut pondre de 200 à 500 oeufs selon sa source de nourriture humaine et de la température de sa cachette.

Comment la punaise de lit nous contamine ?

La punaise de lit est une grande voyageuse.

Elle se propage très vite d'une pièce à l'autre ou d'un appartement à un autre. En général, elle occupe de préférence la chambre à coucher, mais elle peut très bien, dans le cas d'absence de nourriture, se propager à d'autres pièces de la maison.

 Personne n'est à l'abri de ce nuisible et il est très facile d'en ramener chez vous à votre insu, soit directement par contact avec une personne infestée, soit par déplacement de meubles, déménagements où simplement par le mouvement de bagages (lieu public, transport en commun, hôtel, chambre d'hôtes, train couchette, hôpital, internat...).

 

Et voilà, en quelques semaines, vous êtes à la tête d'un élevage de punaises de lit.

Comment se reproduit la punaise de lit ?

Le Cycle Biologique comporte trois stades :

Ce cycle dure deux à dix mois en fonction de la température et de la nourriture.

Pendant la copulation, le mâle injecte les spermatozoïdes dans une poche spéciale appelée organe de Ribag, d'où ils gagnent les ovaires en traversant la cavité générale du corps de la femelle.

Un mâle peut s'accoupler avec une ou plusieurs femelles, et cela, plusieurs fois par jour.

Au printemps, après la période de froid, les adultes sont inféconds. Mâles et femelles doivent s'alimenter pour pouvoir se reproduire.

Ayant absorbé du sang, la femelle fécondée pond une dizaine d'œufs qu'elle va "coller" le plus prés de sa source alimentaire. Si elle peut absorber régulièrement du sang, soit environ tous les 3 ou 4 jours, elle pourra continuer sa ponte durant près de 6 mois.

Les œufs sont pondus principalement dans les litières des animaux ou dans les recoins des habitations. Ils sont blanchâtres en forme de poire et de la taille d'une tête d'aiguille.

On peut trouver des grappes de 10 à 30 œufs dans les coutures de matelas, dans les lattes de sommier et oreillers particulièrement dans les coutures, les plis et les poches. Les oeufs éclosent environ au bout de 10 jours.

Après l'éclosion, la punaise passe par 5 stades larvaires. Les cinq stades larvaires ont besoin d'une grande quantité de sang.

Les larves et les imagos peuvent absorber le double de leur poids de sang.

Les larves sont capables de se passer de nourriture pendant environ trois mois et les imagos encore plus longtemps.

La température joue un rôle important dans leur développement. Si la température ambiante ne descend pas au-dessous de 13 à 15 °C, le développement est continu.

S'il fait froid, la croissance s'arrête et la punaise de lits hiberne.

Comment reconnaître la piqûre de la punaise de lit ?

Les piqûres de la punaise de lit sont souvent indolores et laissent des traces rouges sur la peau comme une piqûre de moustique. Parfois, elles causent des démangeaisons qui peuvent perturber le sommeil.

On trouve généralement de trois à quatre piqûres en ligne droite ou groupées au même endroit sur la peau. Les piqûres sont le plus souvent sur les parties exposées des bras, des jambes et du dos. Toutefois, la réaction dépend de la sensibilité de l'individu :

Petite, mais avec un appétit d'ogre, en une seule nuit, elle peut nous piquer plus de 90 fois.

La punaise repère sa victime en partie par la chaleur qu'elle dégage.

Cette punaise ne parasite pas uniquement l'homme, mais également les oiseaux et les mammifères.

Ces punaises sont susceptibles de transmettre des maladies, mais les scientifiques n'ont aucune certitude à ce sujet. À ce jour, ces insectes ne semblent pas être les vecteurs de maladies connues.


Le cafard

BLATTE GERMANIQUE ou Blattella germanica

La Blatte Germanique ou Blattella Germanica est la plus répandue en Europe. Elle représente 90% des infestations. De genre Blatella, d'espèce Germanica, elle n'a, contrairement à ce que l'on pourrait croire, aucun sang germanique. Les Allemands eux-mêmes la surnomment, probablement par dépit, la blatte hollandaise...  Comme la plupart de ses congénères, elle vient d'Afrique de l'Ouest, arrivée en Europe par bateau depuis plus de deux cents ans. Après avoir envahi les ports, elle a colonisé les centres villes.

Morphologie

C'est une petite espèce de cafard, mesurant de 10 à 16 mm de long.

Sa couleur va de bronze à brun clair. On la reconnais grace à ses deux bandes foncées parallèlesqui partent de la tête et se rendent à la base des ailes (sur le pronotum).

Bien qu'elle ait des ailes, elle est incapable d'effectuer un vol soutenu.

Les élytres chez les adultes sont plus longs que le corps chez la femelle (B) et plus courts chez le mâle (A). La femelle est plus large que le mâle.

Cycle Biologique

La femelle porte sur son arrière-train une coque pleine d'oeufs appelée "oothèque". D'un brun brillant, rectangulaire mesurant 7 mm de long et 3 mm de large, cette capsule à oeuf est très gluant et difficile à écraser. Chaque oothèque contient entre 30 et 40 oeufs. La femelle porte les oeufs dans l'oothèque jusqu'à l'éclosion de ceux ci.

La femelle pond environ 7 oothèques au cours de son existence. La période d'incubation des oeufs est de 17 jours. L'état de la nymphe dure de 40 à 65 jours.

La métamorphose de la blatte germanique est incomplète. Lors de son développement, la nymphe passe par 7 métamorphoses. Elle croît en taille à chaque métamorphose.

Le cycle de vie complet de la blatte germanique s'étend entre 3 et 6 mois. On compte, par année, 2 ou 5 générations. Un couple de blattes germaniques peut produire jusqu'à 1 000 000 de descendants en une année.

Habitat

Dans nos habitations, elle niche dans des endroits chauds sombres et humides comme :

L'hotel 4 étoiles de la blatte, c'est le coin poubelle sous l'évier !

Vous pouvez vérifier la présence des blattes : là où elles ont créé leur "nid", vous trouverez des coques d'oothèques vides et des petits points noirs (sorte de poussière noire) dans les angles de plafond, dans les tiroirs... qui sont leur excrément. Elles ne construisent pas un nid au sens propre du mot, mais des lieux de rassemblemant : ce sont des insectes à caractère "grégaire".

Quand la population de blattes est devenue trop importante dans la cuisine, alors elles envahissent les autres pièces de votre appartement comme la salle de bain, le wc, le salon et parfois même les chambres.


La puce

MOEURS ET BIOLOGIE DES PUCES

Description

La puce est un insecte de l'ordre des siphonaptères.

• longueur des adultes : 1 à 8 millimètres.

• couleur : brune - le corps est comprimé latéralement et couvert de poils orientés vers l'arrière. La tête est dotée d'un appareil piqueur et suceur. Les pattes sont musculeuses, les pattes postérieures adaptées au saut.

Dans son développement, elle subit une métamorphose complète :

oeuf ⇒ larve ⇒ nymphe ⇒ adulte.

Les oeufs mesurent environ 0,5 mm de longueur ; ils sont de couleur blanchâtre. 4 à 8 oeufs sont pondus après chaque repas de sang.

Chaque femelle pond plusieurs centaines d'oeufs dans sa vie. Les larves mesurent environ 1,5 mm, se nourrissent de débris organiques divers. Après deux mues, les larves tissent un cocon et une troisième mue donne naissance aux nymphes.

Une fois formé, l'adulte émerge du cocon à la faveur des vibrations produites par un hôte passant à sa portée.

Les adultes se nourrissent du sang d'hôtes vivants, tel que les êtres humains, animaux de compagnie, rongeurs…

Principales espèces

Une vingtaine d'espèces ont été répertoriées ; chacune est associée à un hôte (homme, chat, chien, rat, oiseau, taupe, hérisson,…).

Toutefois, en l'absence de cet hôte préférentiel, les puces infestent d'autres animaux ou l'homme.

Les principales espèces sont la puce du chat (Ctenocephalides felis), du chien ( Ctenocephalides canis), de l'homme (Pulex irritans) ; celle du chat est de très loin la plus répandue (90%), elle infeste également l'homme et le chien.

Localisation

Les oeufs sont pondus dans des endroits abrités, fourrures, plumes, litière…, où les larves trouveront refuge.

Les puces adultes privilégient les hôtes vivants et leur environnement.

Comportement

En l'absence d'hôtes vivants, les puces ralentissent leur métabolisme pendant de longues périodes. Le cycle reprendra à la moindre vibration produite par le retour des occupants des locaux.

Cycle Biologique

Oeuf

Après chaque repas sanguin,les puces femelles pondent de quatre à huit oeufs ronds, à coque lisse, de couleur blanchâtre et de texture collante. Les oeufs déposés sur le corps d'un hôte peuvent tomber facilement et s'accumulent généralement dans le matériel de couche, la boîte, ou la niche de l'animal domestique.

Larve

Au bout de quelques jours, il sort de l'oeuf une larve en forme de ver, de très petite taille (environ 1,5 mm de longueur), velue et de couleur blanchâtre, à l'exception de la tête qui est brunâtre. Elle peut atteindre jusqu'à 5 mm de longueur. Pendant ce stade, la larve évite la lumière et est sensible aux variations d'humidité et de température. Elle se nourrit de débris organiques, de dépouilles larvaires et du sang séché se trouvant dans les excrétions des puces adultes. La larve peut survivre jusqu'à deux cents jours dans des conditions défavorables et se déplacer sur des distances allant jusqu'à 30 cm par minute. La larve s'enroule autour de l'objet le plus proche, souvent les fibres d'un tapis, ce qui lui évite d'être victime de l'aspirateur.

Nymphe

Pendant le troisième stade de développement, la larve se recouvre de poussières, de fibres, de grains de sable, et de débris organiques et, sous ce revêtement, elle se tisse un cocon avec la soie fournie par ses glandes labiales. Dans cet abri, la larve, d'abord blanche, brunit de plus en plus et se métamorphose en adulte.

Adulte

La puce adulte est un insecte de couleur brun foncé ou brun rougeâtre. Son corps, comprimé de chaque côté, lui permet de se mouvoir aisément entre les poils ou la fourrure de son hôte. Elle ne possède pas d'ailes, mais ses pattes postérieures, robustes, sont bien conformées pour le saut qui peut atteindre 20 cm verticalement et 41 cm horizontalement. Les épines groupées par séries sur les pattes aident la puce à s'accrocher fermement à son hôte. La puce adulte peut rester enfermée pendant plusieurs mois dans son cocon, jusqu 'à ce que des conditions propices, comme une augmentation de la température et des concentrations de dioxyde de carbone,favorisent son émergence. Les vibrations produites par la présence d'un hôte peuvent également stimuler sa sortie de l'enveloppe nymphale. Cette sensibilité aux vibrations explique pourquoi les puces vivant dans des maisons inhabitées deviennent actives dès l'arrivée d'humains ou d'animaux de compagnie.

Nuisances

Phobies, dégradation de notre cadre de vie, réactions cutanées aux piqûres (démangeaisons, prurits),  transmissions d'agents pathogènes de maladies (peste, typhus murin, tularémie, staphylocoques…), sont les principales nuisances liées à la présence de puces.


La souris

Identifier les souris 

Morphologie 

Les souris domestiques sont de couleur grise poussière à brunâtre. Sa taille de la tête à la queue est 12-21cm. Son poids adulte est de 10 à 21g. La souris a une tête relativement petite avec de grands yeux. La queue est aussi longue que la tête et le corps combinés. La couleur du pelage varie, mais elle est habituellement d'un gris clair ou brun, mais peut être parfois plus foncée.

Biologique

Habitat 

Les souris construisent leurs nids avec des matériaux souples comme de l'herbe, du papier, des bouts de tissus, de l'isolation, ou le rembourrage des meubles dans des endroits cachés des endroits isolés. Les nids sont généralement de 13 cm de diamètre avec un trou (petite entrée sur le côté).

Alimentation 

La souris ne prend que 3 g de nourriture et une petite quantité d'eau par jour.

Elles s'alimentent principalement de nos aliments comme le pain, la farine, le riz, le blé, le chocolat, les gâteaux, chips, fruits, céréales graines, des céréales, les noix, les biscuits, les aliments de nos animaux domestiques.

 


Le rat

Tout savoir sur les rats


Les rats se sont adaptés et développés dans nos zones urbaines, péri urbaine et agricoles.

Les déplacements humains ont contribué à diffuser les rats sur toutes les terres de notre planète.


Les deux espèces de RATS les plus communes en France

Le Rat Noir ou Rat des greniers ou Rattus Rattus 

Le Rat brun ou Surmulot ou Rattus Norvegicus

Les deux sont plus grands que les souris, mais dépassent rarement 500g.

Le rat noir est légèrement plus petit que le rat brun, et moins répandue.

Les deux espèces proviennent d'Asie, et sont arrivés en Europe à des moments différents, en particulier, Norvegicus, banale aujourd'hui, est arrivé en Europe à la fin du Moyen Age (malgré son nom, il semble avoir été présents dans la Norvège première la moitié du XVIIIe siècle) . Les rats ont finalement atterri en Amérique, en Australie et ailleurs à bord des navires de colons. En raison de leur histoire, ils sont parfois appelés "Old World rats.

Selon l'espèce, certains rats vivent dans les étages supérieurs des bâtiments, tandis que les autres occupent le sous-sol et abord des bâtiments.

 Le rat est un animal très prolifique, et en l'absence de prédateurs, il y avoir rapidement une surpopulation de rats.

Ils peuvent causer des dommages aux cultures, aux réserves alimentaires dans les entrepôts ou les magasins, mais peut aussi causer des dommages à d'un autre genre. Il est connu que les rats endommage les fils électriques en rongeant des câbles électriques, ils peuvent être responsables d'incendies, abîment l'isolation des bâtiments. De ce point de vue, les rats ne diffèrent pas sensiblement des autres rongeurs. Les rats peuvent endommager les bâtiments en creusant sous les fondations et en les fragilisant. Ils peuvent également ronger les tuyaux et donc causer des fuites d'eau ou de gaz.


LE RAT NOIR ou rattus-rattus

MORPHOLOGIE

La tête, qui est d'environ 22 mm, , les pattes sont brun clair,

La crotte de rat noir en forme de petite banane, pas de nids, vivent normalement à l'intérieur et on trouve rarement dans les égouts.


 BIOLOGIE

Les rats noirs atteignent leur maturité sexuelle entre 2 et 5 mois. La gestation dure en moyenne de 22 jours. Les jeunes sont aveugles et nus à la naissance, leur poils apparaissent en 7 jours et ouvrent les yeux à 12-14 jours. Ils sont sevrés à environ 3-4 semaines. Le nombre moyen de portées par an est de 4-6, contenant chacun une moyenne de 6-8 jeunes. Adultes vivent en moyenne 9-12 mois.

Ils ont une vision plutôt pauvre en couleur sont aveugles, mais leur sens de l'ouïe, l'odorat, le toucher et le goût sont très développés. Le toucher par l'intermédiaire de leurs vibrisses (leur longues moustaches). Ils sont de bons coureurs, d'excellents grimpeurs et cavaliers, et si elles sont forcées, plutôt de bons nageurs

HABITAT

le rat noir ne se trouve presque plus que dans les champs, d'où son surnom. Il est aussi appelé rat des greniers. En effet, si le rat brun apprécie les caves et l'humidité, le rat noir les fuit. Très agile, il apprécie les greniers et les hauteurs des édifices.

HABITUDES

Les rats noirs préfèrent nicher dans les parties supérieures des structures, mais se trouvent dans les bâtiments ainsi que de temps en temps dans les caves et les égouts. Plein air, ils préfèrent nicher dans les endroits élevés, comme dans les arbres, mais peut parfois être trouvée dans des terriers ou en vertu de la végétation autour de la structure. Ce sont des animaux sociaux, mais moins que les rats de la Norvège. Plusieurs nids peuvent être situés dans une zone donnée. Une ouverture de plus de 12 mm est requis pour l'entrée dans les bâtiments.

Les rats noirs préfèrent les aliments d'origine végétale : fruits, légumes,céréales, graines,racine et les aliments pour animaux. Les rats ont tendance à manger à leur faim en une seule fois sur  place.

Les rats noirs ont tendance à suivre la même route ou un sentier entre leur refuge et la nourriture et / ou leur sources d'eau. Les pistes le long des surfaces verticales comportent le plus souvent se frotter sombre ou swing marques sur la surface verticale lorsque leur fourrure est en contact. Leurs pistes seront exemptes de débris, et à l'extérieur, l'herbe sera porté loin dans le sol à nu.

Le rat noir est essentiellement nocturne.

Ce sont des animaux sociaux, ils vivent en groupes, qui peuvent atteindre plus de cinquante d'individus.

LE RAT BRUN - RATTUS NORVEGICUS

Le Rat brun ou Surmulot (Rattus Norvegicus) est une espèce de rats. Il est appelé rat brun, surmulot ou rat surmulot, rat d'égout, rat de Norvège ou encore rat gris pour le distinguer du rat noir.

Son nom pourrait laisser croire qu'il provient de Norvège, mais en réalité, il n'en est rien. Il provient d'Asie, de Chine et du Japon plus précisément. Il arrive en Europe au cours du XVIIIème siècle supplantant petit à petit son cousin le rat noir dont à présent il est plus commun. Tout comme ce dernier il n'a pas bonne presse auprès des populations, d'une part parce qu'il détruit les cultures, d'autre part parce qu'il est vecteur de plusieurs maladies. Il a un mode de vie assez semblable au rat noir en cela qu'il vit en colonie proche d'un point d'eau, mais à la différence, il est très mauvais grimpeur ; ce n'est pas lui que vous trouverez dans vos greniers. Il restera dans les parties basses des bâtiments, notamment dans le réseau de canalisation, d'où son surnom de rat d'égout.

MORPHOLOGIE

BIOLOGIE

Il est omnivore et on peut comparer son alimentation à celle des humains. Il est le rongeur le plus familier aux hommes et celui qui vit le plus auprès de nous, profitant de notre nourriture pour assurer son développement, il est par conséquent celui qui cause également le plus de nuisances. C'est un animal nocturne. Si on remarque sa présence en journée, ce sera plutôt tôt le matin ou alors juste au crépuscule. Il recherche sa nourriture dans les égouts ou les décharges. Il creuse des terriers et vit à proximité des lieux de résidence des humains. Son alimentation tourne autour des fruits, céréales et viandes.

Le surmulot vit en colonies très hiérarchisées et faites de codes de conduites.

HABITUDE

Le rat urine sur ses congénères ;  pour le dominant c'est une façon de marquer sa place, mais il arrive aussi que les dominés s'urinent dessus les uns des autres pour s'accepter mutuellement. Le rituel social du nettoyage est très important chez le surmulot. Lorsque le dominant est là, c'est lui qui décide quand la toilette commence et quand elle s'arrête.

Il a un comportement très agressif voire dangereux pour qui se frotte à lui ! Il est un adversaire redoutable dans une lutte : excellent coureur, il parcourt 100m en moins de 10 secondes, capable de faire des sauts allant jusqu'à 2 mètres et de nager 72heures !

Le surmulot vit environ 4 ans pour un mâle et 2 à 3 ans pour une femelle, il pèse entre 450 et 500gr pour le mâle et 250 à 350gr pour la femelle. De la tête à la queue, il mesure entre 30 et 50cm, il a une mauvaise vue, qu'il compense par un odorat très développé.

Comme la souris et le rat noir, il se reproduit beaucoup tout au long de l'année, on peut compter 4 à 7 portées de 7 à 14 petits par an.


La taupe

LA TAUPE

Un carnassier taillé pour la survie...

La taupe commune, talpa europaea ou taupe d'Europe est un mammifère insectivore de couleur noire, appartenant à l'ordre des Soricomorphes (comprenant les talpidés et les soricidés), mesurant entre 15 à 20 cm de long et pouvant peser jusqu'à 160 grammes.

Il existe en Europe deux autres espèces connues : la taupe aveugle (talpa caeca ou taupe méditerranéenne) et la romaine (talpa romana) dont les populations se concentrent en Europe du Sud.

Aux dires de Pline l'Ancien (Ier siècle après J.-C.), les mages de l'Antiquité prêtaient à la taupe des vertus thérapeutiques et surnaturelles,  « [...] au point qu'à celui qui avalera un cœur de taupe frais et palpitant, ils promettent de connaître par divination le déroulement des événements futurs. »

En bon naturaliste, Pline ne pouvait pas admettre de telles pratiques. Cependant, l'image négative qu'il donne de la taupe "animal aveugle et souterrain" était bien loin de la réalité.

La taupe n'a en effet rien d'une petite bête placide et fragile.

Son mode de vie, sa résistance et sa vélocité, avec une vitesse de déplacement d'environ 4 km / heure dans les galeries, ont toujours fait le désespoir des cultivateurs. 

Buffon, qui l'avait longuement observée, en donne même une description élogieuse dans son Histoire Naturelle :  « La taupe […] est de tous les animaux le plus avantageusement doué, le mieux pourvu d'organes, et par conséquent de sensations qui y sont relatives ; […] elle a l'ouïe très-fine et de petites mains à cinq doigts, bien différentes de l'extrémité des pieds des autres animaux, et presque semblables aux mains de l'homme ; beaucoup de force pour le volume de son corps, le cuir ferme, un embonpoint constant, un attachement vif et réciproque du mâle et de la femelle, de la crainte ou du dégoût pour toute autre société, les douces habitudes du repos et de la solitude ; l'art de se mettre en sûreté, de se faire en un instant un asile, un domicile ; la facilité de l'étendre, et d'y trouver sans en sortir une abondante subsistance. »

Avec ses dents de carnassier, la taupe se nourrit principalement de lombrics (90 % de son régime alimentaire), de larves, de limaces et de cochenilles (en hiver). Menant une vie exclusivement souterraine, elle ne remonte à la surface qu'en de rares occasions :

une fois sevrée, vers l'âge de 2 mois, et lorsqu'elle évacue la terre tombée dans ses galeries, en créant des puits de dégagement à la surface desquels se forment les monticules caractéristiques de son passage (taupinières). Les tunnels situés dans les premiers centimètres du sol sont creusés pour la chasse.

Une fois vidés de ses ressources, la portion de terre concernée n'intéresse plus la taupe, qui continue alors à étendre tranquillement son territoire (parfois sur des superficies de 1000 m².) Cependant, à la saison des amours, il arrive que le mâle, cherchant à atteindre le nid (donjon) d'une femelle, y passe à nouveau pour rejoindre les galeries principales. La taupe ayant établi ces dernières à environ 25 cm de profondeur, c'est là qu'elles élisent domicile, à l'abri des prédateurs, pour plusieurs générations... Nécessitant un gros travail de déblaiement, ces galeries principales sont identifiables grâce aux alignements de taupinières géantes (60 à 70 cm de diamètre en moyenne) qui jonchent le sol. Les petites taupinières (30 cm de diamètre en moyenne) correspondent aux évacuations de la terre des galeries de chasse.

Schéma d'ensemble d'un réseau de galeries

Pour être sûr que l'on ait à faire à une taupe, et non à un rongeur, il suffit de constater, à l'aide d'un piquet bien droit, la verticalité des puits d'évacuation. Dans le cas contraire, il y a fort à parier que d'autres fouisseurs (les campagnols terrestres étant les plus nuisibles) se soient invités dans les anciennes galeries de chasse pour faire un festin de racines !        

Que la taupe ne fasse pas de nouvelles taupinières ne signifie pas non plus qu'elle n'ait pas colonisé le secteur concerné en profondeur, tandis qu'elle continue à creuser ailleurs son territoire de chasse.

Car notre prédatrice apprend vite : elle sait reconnaître le danger et mesurer la distance qui l'en sépare. Ceux qui tentent de la faire fuir avec des bouteilles en plastique comprennent vite, à leurs dépens, qu'on ne la lui fait pas ! Une fois les bouteilles enlevées, la chasse aux lombrics peut recommencer...

Contrairement à ce que pensait Buffon, le mâle et la femelle ne partagent leur vie que durant les périodes de gestation et pour l'éducation des petits (4 à 6 par portée annuelle), soit une dizaine de semaines par an.

Passée cette lune de miel, chacune reprend son indépendance. Il y a lieu ici de noter que l'hémophilie de la taupe est une légende : en mettant au monde ses petits, la femelle évacue son placenta et ne meurt pas pour autant d'hémorragie. Le sang que l'on retrouve parfois près des taupes mortes est dû à l'usage de taupicides à base d'antivitamine K (anticoagulants) ou aux combats violents entre mâles.    

En outre, la taupe a bel et bien mauvaise vue, non seulement parce que ses poils recouvrent ses yeux, mais encore, comme le précisait Lamarck, en raison de son mode de vie, qui, depuis longtemps, les a rendu inutiles :

« (elle) n'a que des yeux très petits et à peine apparent, parce qu'elle exerce très peu cet organe.» Au fil de son évolution, à force de devoir s'adapter au monde souterrain dans lequel elle a su trouver sa subsistance et sa sécurité, ses yeux se sont littéralement atrophiés. Il arrive même que la peau qui les recouvre à la naissance ne disparaisse pas et que la taupe, même si elle n'est pas aveugle, ne perçoive que des taches.

Toutefois, le système sensoriel de la taupe n'est pas en reste.

Son ouïe extrêmement fine est un avantage certain pour se prémunir des prédateurs qui la menacent (belettes, renards, petits rapaces, etc.). Les deux petits trous qui lui servent d'oreilles sont enfouis dans son épaisse fourrure. Ainsi, elle ne risque pas de les blesser par le frottement répété de sa tête contre les parois des galeries. 

De plus, son sens du toucher et son odorat sont des plus développés. Ils ont même longtemps laissé les zoologistes pantois, au point que Buffon croyait la taupe douée d'un sixième sens. Les poils de son museau (vibrisses) sont d'une sensibilité extrême au toucher. Mais ce qui fait l'intérêt principal de son système sensoriel se situe au bout de son petit groin articulé. Ce n'est qu'en 1871 que cette mystérieuse faculté de sentir les proies à travers plusieurs dizaines de centimètres de terre, fut identifiée par T. G. H. Eimer (1843-1898). Les organes d'Eimer, papilles ultrasensibles, à la fois aux vibrations et aux goûts, recouvrent par centaines la muqueuse de son museau, qui varie alors du rose tendre au rouge vif selon son degré d'excitation. Ce sont ces organes, communs à de nombreux fouisseurs, qui font d'elle une redoutable prédatrice.

Décidément favorisée par la nature, la taupe, pour creuser efficacement, possède encore des pattes antérieures dotées de six doigts.

Cette polydactylie s'avère indispensable à son travail de fouissage : réuni aux cinq autres doigts par une membrane épaisse, le faux-pouce en forme de lame, rattaché à un os du poignet, fait de chaque patte avant une véritable pelleteuse. En ajoutant à cela cinq griffes bien solides et des membres postérieures suffisamment puissants pour pénétrer la terre, la taupe peut creuser jusqu'à 20 mètres de galeries par jour !

Mais elle ne pourrait pas survivre sous terre si sa formule sanguine et son système respiratoire n'étaient adaptés à une atmosphère appauvrie en oxygène. En effet,ses globules rouges peuvent transporter davantage de dioxyde de carbone que ceux des autres mammifères terrestres, au point qu'elle peut se contenter de respirer l'air qu'elle expire. Ses poumons sont aussi plus développés que chez les autres animaux de même taille.

Grâce à toutes ces qualités, on estime que la taupe, élevée en laboratoire, peut avoir une longévité allant de 10 à 20 ans. Mais alors, comment expliquer que, dans la nature, celle-ci ne dépasse pas l'âge de 3 ans ? Les biologistes pensent que cette mort ‘précoce' est due à l'usure prématurée de ses dents, en grande partie occasionnée par la terre contenue dans les lombrics.

Pour finir, il faut souligner que grâce à toutes ses qualités et à sa forte concentration dans les espaces sauvages (bois, clairières, prairies côtières, etc.), la taupe commune n'est pas une espèce en voie de disparition.